Du lundi 19 au dimanche 25 septembre débarque à l'ABC la nouvelle édition du FIFIGROT. On a hâte !!!
Roman est de retour sur les terres de son grand-père qu’il vient de recevoir en héritage. Alors qu’il décide de vendre cette propriété où rien ne pousse, il se retrouve confronté à des malfrats dont son aïeul était le chef. Ces derniers ne reculeront devant rien pour préserver cette terre au centre de leur trafic. Tourné dans les décors naturels de la Roumanie rurale, ce premier long métrage de Bogdan Mirica joue allègrement des codes du western et du thriller. En résulte une œuvre hypnotique, moite et caniculaire. Fable tragicomique sur la complexité de l'âme humaine, la violence ici gangrène les personnages, insensée, fatale, absurde. Utilisant les ellipses, le hors-champ et une imagerie macabre presque surréaliste, le réalisateur convoque la métaphysique désabusée et l'imagerie crépusculaire d'un Cormac McCarthy pour une proposition cinématographique insolite qui a remporté le Prix FIPRESCI dans la catégorie Un Certain Regard du dernier Festival de Cannes.
> Projections le mercredi 21 septembre à 21h45 et samedi 24 septembre à 14h
Justine a 16 ans. Dans sa famille, on est vétérinaire et végétarien de père en fille. Lors de sa première année à l'école de véto, elle ne peut échapper au bizutage comme rite de passage. Mais s'il y a bien une chose dont elle ne se sent pas capable, c'est manger de la viande crue sous la contrainte. Pourtant, un rein de lapin plus tard, débute une passion dévorante... Horrifique et hilarante métaphore du désir adolescent, la réalisatrice a digéré l'essence d'un certain cinéma indé américain en jouant avec ses codes et ses clichés. Grave est une ode à la chair dans tous ses états : situé aux confins de deux cinémas pourtant aux antipodes, celui de David Cronenberg – et de ces corps en mutation – et celui de Riad Sattouf qui dissèque avec humour les aspirations adulescentes. Une rencontre improbable qui marquera l'esprit des spectateurs du Fifigrot, jusqu'au plus profond de leurs entrailles. Jouissif !
> Projections le mercredi 21 septembre à 18h et vendredi 23 septembre à 20h
> Projections le jeudi 22 septembre à 20h et samedi 24 septembre à 21h15
Dans l’effervescence de la capitale chilienne Santiago, pendant les années 1940 et 50, « Alejandrito » Jodorowsky, âgé d’une vingtaine d’années, décide de devenir poète contre la volonté de sa famille. Il est introduit dans le coeur de la bohème artistique et intellectuelle de l’époque et y rencontre Enrique Lihn, Stella Diaz, Nicanor Parra et tant d’autres jeunes poètes prometteurs et anonymes qui deviendront les maîtres de la littérature moderne de l’Amérique latine. Immergé dans cet univers d’expérimentation poétique, il vit à leurs côtés comme peu avant eux avaient osé le faire : sensuellement, authentiquement, follement.
Projection de L'HOMME SANS PASSE de d'Aki Kaurismaki / avec Markku Peltola, Kati Outinen, Juhani Niemela, Elina Salo / 2002 / Finlande / 1h37 / Vost
Arrivé par le train à la gare d’Helsinki, un homme se fait rouer de coups et dépouiller. Lorsqu’il reprend conscience, il a perdu la mémoire et trouve refuge dans une zone industrielle désaffectée où il sera recueilli par des SDF. Sans argent et sans identité, il décide de faire table rase du passé et de rebâtir sa vie. Son parcours sera jalonné de rencontres avec des personnages plus insolites les uns que les autres. Deuxième volet de la "trilogie des marginaux", cette comédie sociale et humaniste reste le plus grand succès public et critique de Kaurismaki.
> Séance jeudi 22 septembre à 18h en présence de Pierre Etaix
Projection de VILLEMOLLE 81 de Winschluss avec Frédéric Felder, Blutch, Frédérique Arnoux, Frédéric Lathérade, Pierre Laxague, Jean-Louis Capron - (2009, France, 1h18)
Le petit village de Villemolle dans le Tarn (67 habitants) prépare un grand festival son et lumière censé apporter le tourisme dans la commune : La Bataille de Villemolle. Ces préparatifs sont filmés par un journaliste parisien s'occupant de l'émission « Villages de France ». Après une première catastrophique, une météorite s'écrase dans le village et diffuse un virus mutant transformant les habitants en zombies mangeurs de chair humaine. Face à cette menace, le village organise la lutte...
> Séance lundi 19 septembre à 21h30 en présence de Besseron et Felder
Décibels, comédies musicales loufoques et délires capillaires... Récompenses aux meilleurs looks !
Délire sous acide ou nanar magnifique, Kiss contre les fantômes capitalisait sur une BD parue un an plus tôt, transformant les musiciens du groupe new-yorkais en super-héros. Cat Man et son agilité d'acrobate, The Demon et ses jets de feu, Space Ace, as de la téléportation, Starchild et ses rayons laser, confrontés à un scientifique fou dans un parc d'attractions et son armada d'automates, de monstres de pacotille et de singes albinos costumés. Du grand n'importe quoi, qui transforme une stratégie commerciale foireuse en kitscherie surréaliste absolument culte.
> Séance Jeudi 22 septembre à 21h45 en présence de Johan Aubert (La Seconde Zone)
Marty Di Bergi réalise un documentaire sur son groupe de hard-rock favori, les Spinal Tap.
Une catastrophe. Le groupe consomme un nombre impressionnant de batteurs, tombant
comme des mouches. Leur maison de disques les abandonne. Les critiques les insultent. Le
public ne se déplace plus. Des situations des plus foutraques. Des gags hilarants, du farfelu.
L'un des plus grands films jamais réalisés sur le rock.
> Projection le mercredi 21 septembre à 20h
LES NÉGRIERS / De Gualtiero Jacopetti et Franco Prosperi / Italie / 1971 / 2h03 - Accusés (faussement) de meurtre et de racisme avec leur précédent Adieu Afrique, les auteurs du déjà scandaleux Mondo Cane tentent de se racheter une conduite avec ces Négriers en dénonçant l'esclavagisme sous le mode satirique. L'effet sera inverse, la presse appelle au lynchage de Jacopetti. « Ce type-là n'est bon qu'à traîner dans la merde » écrit Jacques Grant pour la revue Cinéma. Charcuté par les distributeurs, ce chef-d'œuvre malade pourra être considéré autant comme un produit de sexploitation que comme un réquisitoire à valeur documentaire sur la vie dans les plantations sudistes.
> Projection le vendredi 23 septembre à 22h en présence de Johan Aubert (La seconde zone)
Scénariste danois de renom, Anders Thomas Jensen a su créer en quelques films un univers peuplé de marginaux et de freaks qui aspirent tous à une vie meilleure, quels que soient les moyens qu'ils mettent en place pour y arriver. Collaborant toujours avec la même bande de joyeux drilles, dont Mads Mikkelsen, il sait tirer de ses comédiens des performances déjantées et totalement jouissives. Une rétrospective à ne pas manquer !
Svend et Bjarne sont apprentis bouchers. Ils ouvrent leur boutique. Le bide : aucun client. Un
accident va les amener à vendre de la viande humaine. Miracle : la ville adore ces
"volaillettes" et la clientèle accourt. Du Georges Franju, du Delicatessen. Du bizarre, du
psychiatrique et du réalisme social. Un régal pour les amateurs de mauvais goût. Une comédie
noire pleine de stupidité criminelle.
> Projection le dimanche 25 septembre à 20h
Condamné à des travaux d'intérêt général, Adam, un néo-nazi purge sa peine chez un pasteur
plein d'entrain. Il accueille des taulards pour les réinsérer. Le pommier du jardin, que l’on doit
bichonner, déchaîne les passions et entraîne le film vers l’absurde. Voir le facho se
transformer en sauveteur et le pasteur en inquisiteur psychopathe est jouissif. Un
univers surréaliste et décalé.
> Projection le mardi 20 septembre à 18h et vendredi 23 septembre à 18h
Il y a 70 ans, un veux rêve séculaire émanant des peuples - vouloir vivre sans l'angoisse du lendemain - voyait enfin le jour. La Sociale propose de raconter cette belle histoire de "la Sécu". Le film retrace un combat salutaire contre le révisionnisme actuel qui veut faire entrer ce progès social dans une logique d'entreprise et de rentabilité.
> Projection le dimanche 25 septembre à 10h30 précédée d'un petit-déjeuner offert
Suite au décès du caricaturiste de Charlie hebdo sous les balles des terroristes, un ancien maquettiste du journal a décidé de faire vivre le projet initié par le dessinateur : créer une série animée à partir de sa BD Pandas dans la brume. Dans cet album, des pandas s'interrogent sur leur condition pendant qu'un industriel chinois s'apprête à détruire la vaste forêt de bambous dans laquelle ils vivent... Sorti en 2010, personne ne se doutait que 5 ans plus tard, les dessinateurs allaient devenir eux aussi une sorte d'espèce menacée non pas par les bulldozers, mais par le fanatisme de certains.
> Projection le dimanche 25 septembre à 11h précédée d'un petit-déjeuner offert, en présence de Thierry Garance
Courgette est un vaillant petit garçon. Il croit qu'il est seul au monde quand il perd sa mère (qui aime beaucoup les bières). Mais c'est sans compter sur les rencontres qu'il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires, aussi dures qu'ils sont tendres. Le film aborde avec intelligence la violence sociale vécue au quotidien par ces enfants déracinés. Une fable bouleversante sur l'amitié et sur la confiance que l'on retrouve au contact des autres (et pourquoi pas dans une boum au son des Béruriers Noirs!). Déchirant autant qu'hilarant, Ma vie de courgette est assurément un chef-d'oeuvre pour les enfant de 7 à 77 ans.
> Séance en avant-premiere le dimanche 25 septembre à 10h30 précédée d'un petit déjeuner offert !
Apparu pour la première fois à Ann Arbor (Michigan) en pleine révolution contre-culturelle, le style de rock'n'roll puissant et agressif des Stooges a fait l’effet d’une bombe dans le paysage musical de la fin des années 60. Soufflant le public avec un mélange de rock, de blues, de R&B et de free jazz, le groupe - au sein duquel débute Iggy Pop - posa les fondations de ce que l’on appellera plus tard le punk et le rock alternatif. GIMME DANGER retrace l’épopée des Stooges et présente le contexte dans lequel l'un des plus grands groupes de rock de tous les temps a émergé musicalement, culturellement, politiquement et historiquement.
> Séance en avant-premiere le dimanche 25 septembre à 15h !
Tarifs habituels de l'ABC
Pass Fifigrot 5 places / 24€ / non nominatif
Pass Fifigrot 10 places / 40€ / non nominatif
(valables dans toutes les cinémas partenaires du FIFIGROT)
Ce mardi 22 décembre de 9h à 19h, l'équipe ABC assurera une permanence à l'accueil du cinéma !