Hubert Minel n'aime pas sa mère. Du haut de ses 17 ans, il la jauge avec mépris, ne voit que ses pulls ringards, sa décoration kitsch et les miettes de pain qui se logent à la commissure de ses lèvres quand elle mange bruyamment. Au-delà de ces irritantes surfaces, il y a aussi la manipulation et la culpabilisation, mécanismes chers à sa génitrice. Confus par cette relation amour-haine qui l'obsède de plus en plus, Hubert vague dans les arcanes d'une adolescence à la fois marginale et typique -découvertes artistiques, expériences illicites, ouverture à l'amitié, sexe et ostracisme- rongé par la hargne qu'il éprouve à l'égard d'une femme qu'il aimait pourtant jadis.
Il y a dans "J'ai tué ma mère" une insolence bluffante derrière laquelle son auteur assume crânement ses choix : de la férocité provocatrice de cet Oedipe théâtrale aux explosions hystériques et comiques... [Libé] - Xavier Dolan ne frime pas. Son talent est épatant, jamais ostentatoire. (...) Un dernier pour la route : formidable. [L'express]
Avant-première mardi 10 décembre à 19h30 UNE VIE CACHEE de Terrance Malick suivie d'un débat animé par Ophir Levy, maître de conférences à l'université Paris...