Violette Leduc écrit. Née bâtarde, vivant pauvrement, elle fait du marché noir pendant la guerre pour survivre, mais ce qui la fait vivre est l'écriture. Un jour elle remet un manuscrit à Simone de Beauvoir, écrivain déjà reconnue. Commence une relation intense entre les deux femmes qui va durer toute leur vie, relation basée sur la quête de la liberté par l’écriture pour Violette et la conviction pour Simone d’avoir entre les mains le destin d’un écrivain hors norme.
Violette Leduc, connue surtout pour La bâtarde qui fut un gros succès de librairie, est un peu tombée dans l'oubli. Ce film lui redonne vie. Sans cacher les contradictions, passions, faiblesses d'une femme, il rend avant tout hommage à la littérature, au besoin d'écrire qui surpasse tout. Il montre aussi une image peu connue de Simone de Beauvoir, accoucheuse d'un talent naissant. Les deux actrices semblent transportées par la puissance de leur rôle (Sandrine Kiberlain est stupéfiante en Beauvoir) mais tous les seconds rôles sont absolument magnifiques (Bonnafé est un Jean Genêt éblouissant). On se souvient de Séraphine de martin Provost, qui s'attachait au destin hors norme de la peintre femme de ménage. Dans Violette il trace aussi le portrait d'une femme seule, qui osa parler de son homosexualité à une époque où cela était scandaleux mais qui chercha jusqu'au bout sa liberté. Un grand et beau film.
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